Qu’est-ce qu’un RDA, RBA, RTA et RDTA ?

On vous explique !

Les notions techniques qui tournent autour de la cigarette électronique sont tellement nombreuses qu’il est parfois difficile de s’y retrouver lorsqu’on débute dans la vape. Du côté des box comme des atomiseurs, on enregistre une pléthore de termes techniques complexes qu’il est primordial de maîtriser pour ceux qui veulent s’engager dans une expérience plus profonde. Parmi les notions qui prêtent à confusion chez la majorité des vapoteurs, on retrouve les RDA, RTA et RDTA ! Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, il s’agit de simples sigles résumant les types de résistances « Reconstructibles » d’où le « R » placé en amont. Dans cet article, nous vous expliquerons ce qu’ils signifient réellement, leurs impacts sur le rendu d’une cigarette électronique et leurs spécificités techniques.

Le reconstructible, c’est quoi ?

 

           

Si vous êtes récemment entré dans l’incroyable monde de la cigarette électronique, vous avez certainement entendu parler des résistances. Ces pièces usables installées dans les atomiseurs (Clearomiseurs, Pod, etc…) sont des petits organes métalliques constitués de fils résistifs et de mèches (en fibre ou en coton) reliés à la batterie pour chauffer le e-liquide. Généralement, les résistances sont conçues en série et vendues par des professionnels de la cigarette électronique (on les reconnaît sous les noms GTR, Zcoil, EZ, TFV, TPP, SENSIS, P Series, etc…). Elles sont conçues pour un type d’atomiseur précis et disposent d’une valeur de résistivité et d’une plage de puissance déterminée. Dans certains cas, les résistances sont fabriquées manuellement par les vapoteurs eux-mêmes. Elles sont destinées à un public connaisseur de l’électronique et sont constituées de plateaux de montages prêts à accueillir des fils et des mèches personnalisées. On les appelle reconstructibles pour cette ouverture à différentes configurations. Pour différents types de cigarette électronique, on distingue plusieurs formes de résistances reconstructibles ou Rebuildable Atomizer, à savoir le Rebuildable Dripper Atomizer, Rebuildable Tank Atomizer et enfin Rebuildable Dripper Tank Atomizer. Ne quittez pas, voici les explications !

Le RDA

Le Rebuildable Dripper Atomizer ou Atomiseur reconstructible de type Dripper est un plateau de montage de résistance prévu pour les « Dripper ». Un Dripper est un atomiseur dont la fonctionnalité est similaire aux autres, à savoir chauffer un e-liquide imbibé sur une mèche, sauf que ce e-liquide en question n’atterrit pas sur la fibre depuis le réservoir… car, il n’en a pas. Vous l’aurez compris, leDripper est un atomiseur comme un autre qui nécessite une alimentation en liquide manuelle à chaque vapotage. Les utilisateurs l’utilisent pour obtenir une meilleure restitution de saveurs étant donné que le stockage à long terme des arômes et des bases dans le pyrex (exposé à la lumière et à la chaleur) impacte sur leur pureté. D’autre part, leDripper réduit la trajectoire de la vapeur depuis le fil résistif jusqu’à la bouche contrairement à un clearomiseur ou un atomiseur doté d’un réservoir. En ce qui concerne la partie reconstructible du Dripper, on enregistre des plateaux simplifiés composés de corps en métal, de piliers ou poteaux censés recevoir la tête des fils résistifs. Les types de fils comme le nombre de coils (tiges de résistances sur un plateau) varient suivant le diamètre et l’espace réservé par le plateau. Il est à noter que l’absence d’un réservoir sur un RDA pénalise grandement l’expérience pour les nouveaux (gros) vapoteurs ! En pratique, ce type de matériel consomme deux à trois millilitres de jus en quelques bouffées avant de s’assécher complètement. En cas de retard de remplissage de la mèche, les goûts de brûlé peuvent survenir à tout instant ! En somme, les RDA s’adressent aux pros du nuage qui aiment créer leurs propres résistances en vue de tester de nouveaux goûts et d’approfondir les saveurs sans prétendre à une utilisation quotidienne.

Le RTA

Le Rebuildable Tank Atomizer ou Atomiseur reconstructible de type TANK est une résistance dotée d’un plateau de montage de fil résistif et de mèche ainsi que d’un réservoir. Contrairement au RDA, l’alimentation de cette résistance en e-liquide est assurée par un réservoir (généralement placé au-dessus de la pièce). Le RTA est sollicité par les bricoleurs pour sa capacité à recevoir des coils variés, mais aussi pour son ergonomie. En l’occurrence, ils pourront profiter de leurs propres résistances ainsi que de la grande capacité du réservoir en e-liquide pour vapoter tout au long de la journée, ou du moins pour quelques heures. Effectivement, les RTA sont accompagnés d’une cuve d’une capacité de 2 ml au minimum et de 8 ml pour les plus grosses… assurant une continuité pour les all-days. Au niveau du plateau de montage, les RTA ne diffèrent pas des RDA. On y retrouve un espace de diamètre variable doté de poteaux doubles ou multiples pouvant accueillir un, deux et même jusqu’à 4 coils pour les plus gros plateaux. Sur certains modèles récents, les poteaux du RTA sont remplacés par des ponts horizontaux qui fixent la tige des fils résistifs dans un engrenage fileté et leur permettent de tenir debout. Le RTA est donc le reconstructible le plus répandu et le plus plébiscité pour sa complémentarité personnalisation/autonomie de liquide. Comme annoncé plus haut, le stockage du e-liquide dans une cuve pendant plusieurs heures ou jours réduit sensiblement la qualité du rendu (fidélité et sensation) par rapport à un RDA cependant.

Le RDTA

Après avoir découvert les différences entre le RDA et le RTA, vous vous demandez maintenant s’il existe un système de reconstructible qui pourrait offrir les avantages des deux ? La réponse et Oui ! Avec le RDTA ou Rebuildable Dripper Tank Atomizer, il est possible d’obtenir les rendus les plus fidèles et pures qui soient avec un Dripper comme base accompagné d’une cuve de e-liquide. En profondeur, on pourrait le considérer comme un RTA, ceci étant l’aménagement de la pièce a été revisité de sorte à faire ressortir tout le potentiel du RDA à savoir la libération rapide et brute des arômes vers l’embout buccal sans passer par le réservoir ! Comment ça marche ? En termes simples, les concepteurs du RDTA ont placé une cuve sous le RBA de sorte à alimenter le Dripper depuis le bas. Contrairement à un clearomiseur classique, le e-liquide vient remonter à la surface pour imbiber la mèche du Dripper, par la suite celui-ci fonctionne comme tout autre atomiseur et distribue la vapeur directement dans l’embout buccal, prévenant toute déperdition de saveurs. Côté construction, il n’y a rien de nouveau à annoncer. Le RDTA dispose d’un plateau exactement similaire au RDA. Il est doté de poteaux où l’on peut fixer les tiges des fils résistifs. Le nombre de montage dépendra à son tour de l’espace et, dans une large mesure, du diamètre de la pièce.  

Les caractéristiques techniques qui rassemblent les atomiseurs reconstructibles

Les RBA sont des pièces destinées à la personnalisation. Ils sont prémunis d’engrenages multiples permettant au vapoteur de créer une résistance et un rendu similaire à une résistance de série avec plus de précision. Dans toute résistance reconstructible, on décèlera :

Un plateau muni de fixation.

Le plateau est le corps du reconstructible sur lequel il sera possible de créer ses différents montages (Simple Coil, Double Coil, Triple Coil, Quadruple Coil, Clapton, Fused, etc…). Il est accompagné de poteaux verticaux munis de vis facilitant la fixation des tiges de fils résistifs. Les modèles plus récents sont conçus sans poteaux et permettent d’obtenir plus de place pour les installations de grandes envergures.

Un airflow

L’airflow est un réglage de débit d’air installé sur la majorité des clearomiseurs et atomiseurs reconstructibles du marché. Il se caractérise par une bague rotative laissant percevoir une petite fenêtre reliée à la chambre de la résistance. Son ouverture et sa fermeture impacteront ainsi sur la quantité d’air qui traverse la chambre de chauffe, et définissent par conséquent le volume de vapeur. Un airflow peut être inférieur, soit placé à la base de l’atomiseur pour une création de vapeur rapide, ou supérieur, soit placé sur l’atomiseur impliquant un flux d’air plus long (Une cheminée conduit le courant d’air depuis le haut vers le bas avant d’entrer dans la chambre de chauffe, puis remonter avec la vapeur). Ce système assure une meilleure étanchéité, mais réduit sensiblement la qualité et la densité de la vapeur… du moins c’est ce que rapportent les experts de la vape qui ont exploré tout le potentiel des deux versions.

Un Drip Tip

Le Drip Tip est l’embout buccal qui surplombe tous les atomiseurs et clearomiseurs qu’ils soient reconstructibles ou non. Le rôle du drip tip est de guider la vapeur depuis la chambre de chauffe vers les lèvres. La taille et la forme d’un drip-tip impactent sur la sensation et le rendu d’une vapeur. Si elle est longue et fine, elle optimise la densité de la vapeur et incite le vapoteur à exécuter une technique d’inhalation indirecte (MTL) comme sur une cigarette traditionnelle. Si elle est évasée et courte, elle optimise les grosses débauches de vapeur et propose une technique d’inhalation directe (DL).

Comment faire un bon montage sur un atomiseur reconstructible ?

Les RBA ne sont pas des jouets pour primo-vapoteurs. Ils sont conçus pour obtenir des résultats de saveurs personnalisées, conformes aux attentes du bricoleur. Que vous soyez sur un RTA, un RDA ou un RDTA, l’objectif est de créer une résistance qui offre la puissance, la chauffe et la restitution de saveur optimale. Ici, plusieurs notions mécaniques et électroniques sont à maîtriser. Dans un premier temps, choisissez le type de montage que vous voulez appliquer (Nombre de coils, type de matériau, type de fibre, type de fils résistif, etc…). Cette étape déterminera la performance générale du reconstructible. Dans un second temps, calculez toutes les valeurs électriques de votre montage pour obtenir la puissance de chauffe recherchée. Attention ! Une connaissance parfaite de la loi d’ohm et de certaines notions électriques de bases est requise pour éviter les accidents (rupture des fils, court-circuit, surtension, sur-décharge, etc…). Enfin, choisissez les plateaux qui conviennent à votre montage. Inutile de remplir un gros RTA de 30mm de diamètre si votre objectif est de créer un mono-coil standard. Dans la même rubrique, ne chauffez pas votre carte de crédit pour un reconstructible, si vous trouvez chaussure à votre pied chez les vendeurs de résistances en série.