Etats-Unis : Trump veut interdire les e-Liquides aromatisés

Un projet de censure des e-liquides flotte dans les airs à la suite de la déclaration tranchée du Président américain sur la cigarette électronique. Cette décision n’est pas surprenante suite à l’ébullition des médias concernant le décès de 5 personnes suivis de 450 malades impliquant relativement le vaporisateur personnel. Le 11 septembre, c’est le locataire de la Maison Blanche qui remet le couvercle en qualifiant le dispositif de créateur de problèmes.

Sans mentionner une décision d’interdiction généralisée, Donald Trump avait notamment insinué une désillusion des vapoteurs par rapport à la mission du petit appareil en vogue, qui serait plus dangereux que salvateur.

Dans ses propos, il a ainsi indiqué :

« Les gens pensent que c’est une solution facile aux cigarettes… c’est nouveau et cela s’est développé tellement vite » avant de poursuivre « Nous allons peut-être devoir décider quelque chose de ferme ».

D’autre part, cette mauvaise nouvelle pour la communauté de la Vape n’est pas isolée, car depuis son bureau de la Maison Blanche, le président a demandé à ce que les institutions et les responsables de la santé publique préparent une procédure d’interdiction des arômes dans les e-liquides, et ce, en vue de réduire l’accès des jeunes aux cigarettes électroniques.

UN DEFI DE TAILLE POUR LES VAPOTEURS

Après une décennie de campagne pour la démocratisation sur le marché international, la cigarette électronique poursuit son combat afin de gagner l’estime des autorités sanitaires et des responsables gouvernementaux.

Aux États-Unis, le dispositif a connu une évolution assez stable, bien que les organismes affectés à la santé à l’instar de la FDA (Food and Drug Administration) aient décidé de le placer dans une catégorie inconfortable… parmi les produits du tabac.

La récente interpellation de Donald Trump concernant les risques liés à l’e-cig pourrait cependant changer la donne et pénaliser le secteur du vapotage. Dans une déclaration officielle depuis son bureau le 11 septembre, le POTUS a notamment critiqué l’appareil et son contenu (les e-Liquides) avant d’exhorter les autorités responsables à prendre des mesures pour interdire les arômes dans les e-liquides.

LA NOUVELLE QUI A MIS DE L’HUILE SUR LE FEU

Alors que la lutte entre les pros et anti-vapoteurs est en pleine effervescence, et ce, à coup de médiatisation de recherches scientifiques, la prise de position de Donald Trump pourrait achever complètement l’exploitation des e-liquides aromatisés aux États-Unis.

Bon nombre d’observateurs accusent cependant cette décision inopinée d’être alimentée par les récentes nouvelles concernant des maladies pulmonaires diagnostiquées chez 450 personnes et le décès de 5 personnes utilisant la cigarette électronique.

Dans les faits, les enquêteurs fédéraux ont lié les maladies (lésions pulmonaires accrues) à l’usage d’e-Liquides majoritairement composé de THC (la substance psychoactive retrouvée habituellement dans le cannabis), mais cette précision semble être snobée par les médias anti-vapotages.

En Californie, le décès d’un patient de 55 ans a donc mis de l’huile sur le feu lorsque le médecin traitant avait indiqué que seule la cigarette électronique a entraîné le drame malgré ses antécédents de maladies pulmonaires.

Dans la même rubrique, le rapport des enquêteurs de l’Illinois indique que la moitié des malades enregistrés avait moins de 19 ans, tandis que le pneumologue chargé d’accompagner ces patients, Dr Sean Callahan, avait indiqué que l’usage des machines respiratoires était indispensable pour le traitement.

« D’habitude, les malades qui ont besoin de cette machine ont des formes très avancées de grippe ou de pneumonie, ou bien ils ont des systèmes immunitaires affaiblis à cause d’un cancer ou d’une chimiothérapie » déclare-t-il en pointant du doigt le présumé caractère ultra-nocif de la cigarette électronique.

Enfin, cette succession de faits malencontreux n’a pas manqué de faire réagir Donald Trump qui s’est focalisé sur les risques d’incitation au tabagisme des jeunes via la cigarette électronique.

DES MESURES SUPPLEMENTAIRES POUR BALISER LA VAPE

La prolifération des maladies pulmonaires liées au vapotage accentuera certainement les mesures gouvernementales pour limiter l’accès aux cigarettes électroniques. Et bien que l’influence du dispositif sur les jeunes ait été remise en cause, c’est surtout la contenance chimique des arômes qui a été soulevée par les autorités.

Effectivement, la FDA a été au cœur de cette campagne de censure des arômes et bien d’autres éléments présents dans les cigarettes électroniques, bien avant l’apparition de ces différentes maladies enregistrées cet été aux États-Unis. Rappelons que l’institution est à l’origine de la classification des produits du vapotage (tout ce qui concerne la cigarette électronique) parmi les produits du tabac et qu’au mois d’août dernier, il avait appelé quatre fabricants d’e-Liquides à retirer quelques 44 e-Liquides aromatisés du marché.

Les motivations de cette mise en demeure reposent ainsi sur l’impact négatif des saveurs incorporées dans les e-liquides (fruits, bonbons, boissons etc…), incitant les plus jeunes à consommer le produit et accessoirement la nicotine qui est une substance addictive. Notons également que l’accès à une cigarette électronique est devenu illégal pour les mineurs (18 et 21 ans) aux États-Unis au même titre que la cigarette traditionnelle.

Pour sa part, Donald Trump n’a émis d’opinion sur le nouveau dispositif qu’à la suite des apparitions des syndromes liés aux arômes. Ceci étant, l’industrie de la Vape s’attendra à un nouvel édit de balisage des différents types de saveurs, ce qui impactera directement sur le chiffre d’affaires de certaines enseignes focalisées sur les arômes fruités, gourmands et autres.

LA GOUTTE QUI A FAIT DEBORDER LE VASE APRÈS LE PHENOMENE JUUL

Dans la mire de la FDA depuis quelques années, la cigarette électronique n’a jamais reçu sa part de considération positive de la part des responsables de la santé publique américains. L’institution s’est notamment acharnée à lancer des enquêtes et poser des limitations pour réduire la prolifération du dispositif chez les jeunes. Cependant, l’absence d’une réglementation interdisant complètement la vape a permis à certains constructeurs de s’offrir des parts de marché gigantesques, ciblant des jeunes.

En l’occurrence, c’est la marque Juul Labs Inc, qui a su profiter de cette faille pour lancer une cigarette électronique de type pod (petit format) fortement plébiscité par les jeunes. Financièrement accessible (en dessous de 50 dollars) avec un design similaire à une clé USB, la Juul a réussi à accaparer 70% du marché de la vape aux États-Unis avec une clientèle très jeune.

Dans cette perspective, la FDA a lancé l’alerte sur le phénomène baptisé Juuling tout en posant les premières pierres de l’interdiction des e-liquides avec des contenances d’arômes sucrés.

Parallèlement, l’OMS n’a cessé de décrier les hypothétiques dangers inhérents aux cigarettes électroniques en appelant les gouvernements à stopper leur prolifération sur le marché. Aujourd’hui, cet appel a ainsi reçu son soutien tant attendu par le Président des États-Unis, un point considérable pour l’école anti-Vape et inquiétante pour les constructeurs et les vapoteurs.

QUELLES SOLUTIONS POUR LES VAPOTEURS AMERICAINS ?

L’industrie du vapotage se retrouve dans une situation inconfortable depuis l’annonce de Donald Trump d’interdire les arômes dans les e-liquides. Côté marketing, les constructeurs ont du sang à se faire étant donné que le facteur de réussite de vente d’un e-liquide se base essentiellement sur les différentes saveurs.

De l’autre côté, les vapoteurs américains perdront tout intérêt à prendre la cigarette électronique comme substitut nicotinique, dans le sens où l’arôme prodigué dans l’e-Liquide joue un rôle très important dans la transition depuis la cigarette vers le vapotage.

Au final, la décision de Donald Trump lèse totalement l’univers de la cigarette électronique, d’autant plus que l’homme fort de la Maison blanche a averti les vapoteurs de la « fausse idée » véhiculée par ce dernier.

Marc O'King
ALTERSMOKE TEAM

Marc est utilisateur et passionné de vape depuis 2012. Il est spécialisé dans le testing matériel et dans la conception des liquides.

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